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Publié par M.Utéza

Concevoir une séance en salle multimédia

Comment gérer une séance en salle multimédia ? Pistes d’organisation...  

Amener une classe en salle multimédia afin de poursuivre un objectif pédagogique peut se transformer pour l’enseignant en une épreuve. Il faudra bien entendu aussi tenir compt de l’organisation particulière de chaque lieu, de l’espace et du temps disponiblent dans l’établissement.



J’ai cerné trois difficultés principales :

  • L’entrée et la mise en activité

  • Les freins à l’usage pédagogique du numérique

  • L’évaluation de l’activité de chaque élève

 

L’entrée et la mise en activité : anticipation et efficacité

Les élèves sont souvent enthousiastes à l’idée de se rendre dans un lieu différent afin de faire une activité elle-même diversifiée avec l’attraction des écrans. Il est donc nécessaire d’aborder en amont l’objectif pédagogique ainsi que le déroulement de la séance.

Par ailleurs, il peut être intéressant d’utiliser le couloir, une fois calme, afin d’énoncer déjà les consignes. Elles peuvent concerner aussi bien les conditions d’installation que de mise au travail.

Les élèves vont-ils garder leur cartable auprès d’eux ou seront-ils rassemblés à l’entrée ? Le travail à plusieurs est-il possible ? Peut-on être aidé par son voisin ? Que faut-il rendre à la fin de l’heure ? Qu’est-ce qui est demandé et pourquoi ?

 

La gestion en amont des déplacements et des règles est aussi importante afin d’éviter toute sorte d’éparpillement notamment des élèves en difficulté.  
 

Ainsi, laisser les cartables en entrant permet de rendre plus fluide le déplacement de l’enseignant dans la salle. Cela demande toutefois de bien cibler à l’avance ce dont les élèves auront besoin pour la séance afin d’éviter les allers et venues…
 

Anticiper les interactions entre les élèves en cadrant leur nature permet aussi de contrôler l’efficacité du travail en cours. L’entraide est possible, pas les bavardages qui seraient contre productifs.

 

Il est envisageable de prévoir une fiche outil qui comprenne un certain nombre de points d’aide qui anticipent les écueils techniques mais aussi qui jalonnent le travail attendu. Il s’agit d’expliciter de manière la plus claire et simple possible sans enfermer l'élève.

Cela va permettre de cadrer le temps scolaire et d’associer objectif pédagogique avec les actions à mener.

Enfin, l’énoncé de l’objectif principal et des étapes donne le but à atteindre et les jalons à respecter pour y arriver.

Les freins à l’usage pédagogique du numérique : les cerner, y remédier


Il est aussi important de connaître les freins à l’usage pédagogique du numérique afin de chercher des moyens de remédiation à mettre en oeuvre.

 

 

L’évaluation de l’activité de chaque élève : ’” l’atout couleur” !

Lorsque les élèves sont en activité, il reste à savoir ce qu’ils font afin de déterminer comment les accompagner au mieux. Il faudra alterner les moments d’échanges collectifs et individuels.

Il est toujours intéressant de proposer que les élèves repérés comme à l’aise avec les outils numériques soient désignés comme soutien possible. Attention toutefois que des élèves en difficultés ne se dispersent pas à cette occasion.


 

Cependant, et c’est tout l’intérêt du numérique, chaque élève doit pouvoir lors de cette activité aller à sa vitesse et doit se voir accompagner s’il rencontre des difficultés.

Dès lors, il est nécessaire que l’enseignant est pensé ce cheminement lors de la construction de la séance et qu’il soit à même de repérer rapidement l’activité des élèves.
- ont-ils commencé le travail ?

- ont-ils développé des activités d’évitement ?  Bavardage, endormissement…
- sont-ils en difficulté ?

Quels sont dès lors les indices à prendre en compte ?
Il y a bien sûr le bruit. Le chahut doit nous alerter de la même façon qu’un silence trop dense. Parfois un simple geste ou regard peut aider l’élève à se relancer dans le travail, d’autres fois, un suivi plus important devra être mis en place : avertissement, changement de place, tutorat...Trop d’agitation peut-être gérée sur le même mode.

Mais cela nous aide à pas à déterminer si la séance prend bien pour l’ensemble des élèves et encore moins où chacun se situe afin d’apporter à chacun l’aide utile au bon fonctionnement de l’heure mais aussi à ce que tous atteignent l’objectif pédagogique.

C’est pourquoi, j’ai décidé dans ma pratique de compléter le suivi des élèves par un mode externe visuel constitué par des cartons de couleurs vives, très faciles à repérer et à différencier qui sont distribués en début d’heure.

 

Concevoir une séance en salle multimédiaConcevoir une séance en salle multimédia

Sur la fiche élève même est indiquée les moments où chacun doit poser devant son écran le carton de la couleur dédiée. Cela scinde et scande la séance en autant de moments importants et indique à l’élève lui-même où il en est. C’est surtout un moyen simple et efficace pour l’enseignant de pouvoir gérer l’ensemble des apprenants.

Il peut ainsi commencer par donner un coup de pouce à ceux qui ont du mal à commencer, s’inquiéter d’une couleur qui stagne ou encore proposer à ceux qui ont terminé de vérifier ensemble le travail puis d’aller aider ses camarades.

Il m’a donc semblé intéressant de partager cette manière de faire qui permet de mieux savoir ce que les élèves font derrière leurs écrans afin de remédier à leurs difficultés mais aussi d’utiliser les élèves moteurs pour le bénéfice de tous.

Exemple de fiche séance avec utilisation de la méthode de l’encart couleur :
https://padlet.com/ladocducdi/folioseleve


 

Concevoir une séance en salle multimédia
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