Mélodie en sous-sol, Sophie Bénastre, Oskar édition, 2013

Jeanette Beauval, douze ans, disparaît sur le trajet de l'école. Que lui est-il arrivé? Est-elle morte? A t-elle été assassinée? Sa mère qui l'élève seule, sa marraine qui l'épaule, ses amis sont sous le choc. L'attente est insupportable. Mais que faire? comment agir? La police qui a un moment pensé à la fugue décide enfin d'enquêter...

 

La partie centrale du roman est constituée par l'attente. Les phrases sont courtes et produisent un affolement qui fait écho au texte lui-même. On y sent l'hésitation, l'impuissance mais aussi le besoin d'agir des proches. On entend aussi de façon sporadique le souffle de plus en plus ténu de Jeanette qui attend... Au final, un beau roman, bien construit, qui nous fait partager l'émotion des familles qui ont subi l'enlèvement d'un enfant.

 

"Parfois, la plus grande preuve d'amitié qu'on puisse faire n'est pas de garder un secret, mais au contraire, d'en parler. Pas n'importe comment, évidemment, pas à n'importe qui non plus. Pas à tort et à travers. - Corinne sent une boule au creux de son ventre qui lui fait de plus en plus mal - Un secret peut être le plus beau des cadeaux, ou le pire des poisons."

 

Policier- Relation Mère fille- Amitié- Secret- Manipulation