Marcel et Giselle, Natali Fortier, Rouergue, Septembre 2015

Conte d'Hansel et Gretel revisité et modernisé, tant sur le plan du texte que du point de vue de l'illustration.

 

Un bûcheron sans travail passe ses journées à soupirer. Ses enfants décident de s'enfuir de peur de finir par être placés. Ils sèment toutefois quelques cailloux...blancs !

Ils  partent dans la forêt qui se transforme en une entité poétique et monstrueuse et ils découvrent bientôt une maison... en pain de sucre !

Le rêve va très vite se changer en cauchemar... 

 

Le point fort de cet album est sa force musicale, sa vibration. La voix, émouvante et sensible est portée à tour de rôle par les personnages. Le livre se situe dès lors dans une frontière floue entre l'album et la pièce de théâtre.

La force de l'histoire doit donc être portée par la lecture à haute voix. Mais il ne faudra pas oublier de présenter en parallèle les illustrations qui sont du même auteur que le texte et semblent coller au récit.

 

Au premier abord les images évoquent le pastel. Elles sont remplies de détails. Parfois magnifiques , elles sont par moment plus sombres comme pour mieux montrer l'étrangeté des situations. On y trouve aussi bien des figures géométriques que des courbes en mouvement.

Le décor est surprenant avec des lacets qui volent au-delà des pages, des serpents vraiment à sonnette ou encore une flore vivante. Plus encore que les hommes, c'est une nature fabuleuse qui se déploie sur la page.

Au départ de l'histoire les hommes semblent avoir perdu leur place dans le monde et leur identité. Ils ne savent plus exister. Mais c'est un livre espoir car c'est  la magie des lieux va sauver les hommes d'une terre dévastée...  

 

9782812609374
16 euros
48 pages
Niveau Primaire/Collège

 

Conte- Relation parent enfant- chômage- 

 

"Moi je la trouvais pas rassurante, cette Armande,
et j'en reviens toujours pas que tu te sois endormie
aussi vite que ça.
Je t'entendais respirer calmement
et moi j'angoissais de plus en plus.
Je me suis levé pour voir ce qu'elle mijotait."