Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par M.Utéza

Songe à la douceur, Clémentine Beauvais, Sarbacane, 2016

 

Un roman théâtralisé très original qui nous propose une réinterprétation d’un classique.

Un homme et une femme se croisent dix ans après leur première rencontre qui avait déjà fait battre leur coeur mais qui avait été aussi marqué par un épouvantable drame.

Ils se retrouvent de façon improbable dans le métro d’une grande ville où chacun tente de se dessiner une trajectoire individuelle. Les traces et les liens qui les unissent vont les amener à se revoir.

Elle souhaite comprendre le passé alors qu’il cherche à saisir une nouvelle chance. Le fil de vraies retrouvailles reste tenue car les rôles se sont inversés et le temps continue son chemin…

Un roman à deux voix même si celle de Tatiana est plus continue. Le lecteur observe et écoute deux individus qui se tournent autour, à la manière d’un marivaudage, avec des objectifs un peu différents.

Eugène est obnubilé par l’attraction qu’exerce aujourd’hui sur lui la jeune femme qu’il a hier violemment repoussé alors que Tatiana ressent la nécessité de revenir sur ce passé inaccompli tout en souhaitant garder le cap qu’elle s’est choisie en étudiant l’oeuvre de Caillebotte.

Le narrateur est aussi présent pour commenter les pas de danse amoureux que mènent les personnages. A la manière d’un choeur antique il amplifie les dialogues et échanges et apporte une dimension de questionnement.


Un roman où les mots jouent sur la page afin de nous faire ressentir les déplacements des personnages et leurs émotions. Un opéra du langage qui donne à voir et à sentir.

C’est à la fois moderne et désuet, romantique et physique, mais dans tout les cas entraînant et vivifiant.

A tenter absolument !

 

9782848659084
15,50 euros
237 pages
Niveau 3ème Lycée
Librement inspiré du roman d’Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine (1837)
et de l’Opéra de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Eugène Onéguine (1879)

 

Songe à la douceur, Clémentine Beauvais, Sarbacane, 2016
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :