Maman aime danser, Didier Pobel, Bulles de savon, Août 2016
Comment évoquer l'indicible ?
Tom évoque les quelques jours qui ont fait basculer son enfance. Alors qu'il n'est alors qu'un tout petit garçon, il va se retrouver étrangement quelques jours chez sa grand-mère puis avec un père absent et préoccupé.
Il sent que quelque chose d'inhabituel s'est déroulé. Ce n'est pas le bon jour pour aller chez mamie et tout le monde semble enrhumé. Enfin et surtout, il attend sa mère qui ne revient pas...
On est en novembre. Le week-end s'éternise et les mots, les explications ne viennent pas. La seule phrase que garde son souvenir est celle de son père : "Tu sais, Tom, que maman aime beaucoup danser."
Nous retrouvons ensuite le narrateur dix ans plus tard pour une nouvelle tentative de dialogue entre le père et son fils...
Un récit tout en émotion qui évoque en creux le drame du Bataclan. Il est question de l'incompréhension de l'enfant face aux douleurs des proches. Des bribes qu'il attrape sans les comprendre et du vide qui s'installe.
Seul le temps semble remplir un peu le manque par les activités ordinaires d'un adolescent qui ne pourra cependant jamais oublier.
Un petit livre fort qui fait vivre le deuil de l'enfance. On entend autant l'amour de l'enfant pour l'absente que la marque indélébile de l'impossibilité de parler de la mort d'un parent.
9791090597594
12 euros
67 pages
Niveau Lycée
Deuil - Attentat - Enfance - Famille - Relation parent enfant
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