Un lézard amoureux, Alex Cousseau, Rouergue doado, 2013, 78 pages.

Fragments de vie réunis autour d'un printemps et d'un été et de la découverte de l'amour et de la première expérience. Parmi les tableaux qui nous sont proposés, ma préférence va à la peinture des relations père fils dans un face à face plein de silence et d'amour. L'amour, la mort, l'amitié sont les thèmes principaux qui se déploient. La découverte de soi à travers le corps de l'autre clôt le livre.

Un roman dont j'ai du mal à évoquer les contours, même s'il me reste de belles images fugaces de cette lecture. Il me manque le plaisir du récit construit, qui enveloppe et raconte une histoire. Ici on parle de l'essence de l'être à travers la fugacité de l'instant.

"Aussi loin que je me souvienne, on n'a jamais franchi le seuil de sa maison. Non que Zoé nous l'eût interdit, ni que ses parents nous eussent refermé la porte au nez. Non. Simplement, chaque fois Zoé nous voit venir, Karim et moi, tout le temps lui et moi ensemble. Nous n'en avons jamais parlé entre nous, c'est comme un accord tacite, l'idée que nous nous sommes connus à l'extérieur, que notre lieu à nous c'est dehors, n'importe où mais dehors, en toute saison, parce que nous n'avons rien à faire entre quatre murs, et que nos parents n'ont aucun besoin de nous voir ensemble dans un espace qui n'est pas le nôtre."

Identité- Mort- Relation père fils- Amour

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