Tous pressés, Bernard Friot, Milan poche, 2016

Quand on aime les nouvelles à chute, on se régale des histoires variées inventées par cet auteur de qualité dont la plume légère et virevoltante nous fait rire et nous enchante.

 

Grâce à ces bouts de vie, on sait que les arbres jouent de la musique, qu'il est risqué pour un enfant d'être juste normal, que les jeux vidéos ont des répercussions étonnantes ou encore on apprend (enfin) à quoi sert un piège à éléphant !

Mais ma préférée est certainement celle de "Coura" qui fait écho à l'actualité et nous montre comment, ensemble, on peut lutter et défendre les plus faibles. 

A la manière de contes cruels, Bernard Friot ne ménage pas ses personnages. Les mères, c'est sûr, en prennent un coup, mais les relations familiales et plus généralement humaines sont mises sur le grill.

Pourtant, on sent aussi beaucoup d'amour de l'auteur pour chacun de ses personnages, le regard porté est souvent tout à la fois amusé et tendre. Et le lecteur se fond sans difficulté dans chacun de ces portraits au vitriol.

L'écrivain semble défier les limites de la page avec une mise en scène des mots originale dont il un des précurseurs tant cela fait de temps qu'il tente d'étirer la page comme une pâte avec un rouleau et les mots comme un ciseleur. 

Cette réédition nous offre une post face où l'auteur évoque la genèse du livre et son écriture qu'il décrit comme une aventure collective. "Chaque livre a une histoire". 

A lire et à relire !

9782745975034
7,31 euros
130 pages